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[Histoire] Les Éothraim (1 à 1856 3A)

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Message  Etheliwen Lun 19 Mar 2012, 00:42

Climat du Rhovanion :

En général le climat du Rhovanion méridional est doux et favorable à la culture et à l'élevage. Les hivers, bien que généralement froids et souvent extrêmement neigeux, ne sont jamais rigoureux ni très longs. Les températures inférieures à -18 degrés Celsius sont l'exception et non la règle; il y a de fréquentes périodes de temps chauds et de dégel qui brisent la monotonie de la neige et de la glace. Toutefois, des vents glacés et cruellement froids et une pluie glaciale peuvent s'installer sur le pays pendant des semaines, assaillant ou isolant les voyageurs et les gardiens de troupeaux qui empruntent les chemins. Les étés, bien que chauds, ne sont pas d'une chaleur oppressante; il y a habituellement une brise qui apaise la peau les jours les plus chauds, rendant la vie tolérable. Les températures estivales aux environs de 30 degrés sont la norme alors que l'air de l'hiver ne descend que rarement en dessous de -7 degrés.

Étant donné le manque de barrières naturelles protégeant des vents dominants qui viennent de l'Ouest, le climat du Rhovanion est toujours variable. De fréquents orages, averses de grêle ou tornades frappent sans véritablement prévenir. Les conditions climatiques sur les plaines découvertes peuvent changer dramatiquement en quelques minutes. Les changements de température soudains - une chute atteignant souvent 10 à 15 degrés en une demi-heure - peuvent abasourdir l'imprudent et le terrasser. Néanmoins, les Eothraim s'enorgueillissent de leur habilité à prévoir les changements climatiques du Rhovanion. Les Seigneurs Cavaliers n'oublient jamais la maitresse des cieux


Écologie :

À l'exception des tornades, l'été dans les plaines du Rhovanion est une belle saison. Les herbes, vertes au ras du sol, envoient leurs tiges fleuries, qui virent au doré lorsqu'elles mûrissent au soleil. Agitées par les vents d'ouest, les hautes herbes ondulent d'une manière incessante dans le paysage vallonné. Les ombres des nuages glissent sur le pays et l'air y est très pur. L'horizon y est très vaste, jamais brisé ni par de hauts arbres, ni par des pics, ni par de grandes constructions. De blancs nuages d'orage flottent hauts au-dessus des têtes, souvent comparés par les Eothraim à Nahar, le cheval de Béma. Ils croient que les éclairs sont les lances et les flèches de Béma.) Les bosquets de
petits arbres qui se nichent dans les coins et les lits des ruisseaux un peu partout dans les prairies sont vert sombre en été. Vus de loin, ils ressemblent à des îles flottant sur un océan couleur ambre.

Chaque automne - quand l'air commence à se refroidir prenant le chemin de l'hiver et que les graines entament leur descente digne du haut des herbes et tapissent le sol - la terre se pare d'un vert mordoré ponctué par des taches de couleur brillante, les bosquets d'arbres marquant de façon éclatante le changement des saisons. Lors de certains jours d'automne particulièrement orageux, les feuilles mortes s'écoulent en torrents des arbres en longs panaches de couleur, à peu de choses près comme si la terre, ayant pris feu, projetait des gerbes d'étincelles.

L'hiver arrive avec les chutes de neige et, bien que la première neige fonde souvent, à plus ou moins long terme le sol est couvert d'un tapis de blancheur qui demeure - si l'on ne tient pas compte d'un léger dégel - intact pendant plusieurs mois. Les Hommes des Chevaux croient que la neige est bonne pour la terre, bien qu'ils grognent dès qu'elle dépasse trente centimètres d'épaisseur (ce qu'elle fait toujours vers la fin de l'hiver). Les grandes épaisseurs de neiges empêchent la pâture, ce qui fait maigrir leurs chevaux, mais les hivers sont vraiment suffisamment doux pour rendre cette saison appréciable - même pour des gens qui passent la plus grande partie de leur temps au dehors
sur le dos d'un cheval.

Le printemps vient tôt dans l'année, en général avec un premier dégel parfois vers la fin de Gwaeron (Le troisième mois). Il peut neiger encore deux ou trois fois après cela mais les chutes de neige printanières sont différentes de celles de la mi-hiver. Elles fondent en général vers la fin de l'après-midi du jour suivant ou se transforment en pluie au cours de leur descente, de sorte que seuls les versants septentrionaux des collines et les crêtes retiennent un peu de neige. C'est une époque de l'année particulière. Lorsque la terre printanière est mi-couverte de neige, mi-vêtue d'herbe nouvelle, les couchers de soleil sont au meilleur de leur beauté. Les creux emplis de neige saisissent la lumière violette du soir et la renvoient, donnant naissance à une brume teintée de violet, au point que les ombres semblent luminescentes.


Flore :

Lorsque le printemps vient à sa fin et que les risques de voir la neige tomber ont disparu, une éclosion de fleurs jaunes, aux pétales ressemblant à ceux de grandes pâquerettes, se répand à travers la prairie. Leurs tiges occupent, pendant une courte époque, bien plus de place que les pousses vertes des prairies, à tel point que toutes les collines semblent jaunes. Le vent souffle au-dessus des fleurs et les plaquant au sol, révèle le vert profond et éclatant de l'herbe nouvelle.
La flore des plaines ondulantes du Rhovanion est un mélange d'herbes variées et de fleurs sauvages. La plupart font un fourrage excellent. Les petits arbres (4,50 à 7,50 m de haut) du Rhovanion méridional, souvent rabougris et tordus, sont comparativement peu nombreux et peu variés. A la limite de la Forêt Verte ou dans les vallées des rivières, on trouve des bosquets mixtes de bouleaux blancs, d'érables rouges, de noisetiers, de pins et d'essences aux bois durs. Les bosquets à essence unique, en particulier ceux des rares chênes ou ifs, sont considérés comme des sites sacrés. Plus au Sud, ces bosquets deviennent extrêmement clairsemés. Ces régions sont dominés par les épineux caroubiers sauvages et les cerisiers, nombre d'entre eux s'entrelaçant au niveau du sol comme des poteaux indicateurs tordus.


Faune :

Ce furent le chevaux sauvages du Rhovanion qui attirèrent en premier de nombreux Hommes du Nord vers les plaines. Robustes, vigoureux et infatigables, ce sont des bêtes magnifiques. Néanmoins, les Seigneurs Cavaliers les ont toujours considérés comme légèrement inférieurs à leurs propres montures, qui avaient souvent un peu de sang oriental. Les variétés sauvages sont d'une corpulence légèrement trapue, avec des membres rapprochés et solides; leur crinière et leur queue contrastent vivement avec la couleur de leur robe. Leur beauté n'est entachée que par leur esprit indomptable. Les étalons sauvages gardent jalousement leurs juments et, libres, essayent souvent de voler des juments domestiques, qui les rejoigne avec plaisir si elles ne sont pas gardées.

Une espèce d'onagre traverse souvent les prairies des plaines semi-arides du Sud-Est. Ces onagres émigrent vers le Nord au printemps et reviennent vers le Sud avant les premiers frimas, car ils ne peuvent survive à un hiver enneigé sans abri. Bien sûr, les Éothraim ont capturé nombre de ces ânes, afin d'élever des mules et des ânesses. Le produit en résultant est vendu aux agriculteurs du Dorwinion et aux habitants des villes du Gondor ou le long des routes et des cours d'eau du Nord.

Les kines sauvages blancs qui abondent dans les parages de la Mer de Rhûn sont dédiés à Béma; ce sont des bêtes grandes et fortes munies de grosses cornes noires qui sont toujours utilisées par les Hommes du Nord pour fabriquer une sorte de cor de chasse. La corne est aussi employée dans la fabrication des arcs composites, tout comme le sont les tendons des jarrets et les nerfs.
Les antilopes et les cerfs, qui sont aussi dédiés à Béma (qui apporta beaucoup d'animaux nobles sur les Terres du Milieu pour améliorer la chasse), sont très abondants dans les plaines du Rhovanion. Les cerfs ont tendance à se déplacer en petits groupes dans les hautes terres reculées, où les zones boisées clairsemées leur fournissent une couverture et de bons pâturages en hiver. Les antilopes se trouvent plus au Sud, se déplaçant par hardes de cinquante ou plus. Leurs courtes cornes en spirale sont très appréciées pour la fabrication des poignées d'épées.

Des meutes de chiens sauvages, de chacals noirs (Rhohannais : « Undarlaif »),des Culcarnix (rongeurs fouisseurs géants), des chèvres sauvages, des chats sauvages et l'infâme Vipère Egil sont les autres habitants les plus remarquables du Rhovanion.


Dernière édition par Etheliwen le Lun 19 Mar 2012, 17:45, édité 2 fois
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Message  Etheliwen Lun 19 Mar 2012, 00:43

Économie :

Les Éothraim, assez naturellement, tirent leurs principales richesses des chevaux. Ils n'estiment guère la monnaie et n'en usent que rarement, seulement pour les échanges d'objets dans les villes et villages des habitants de la Trouée Orientale, avec les Gondoriens ou avec le peuple du Dorwinion (Le Pays des Vierges). Le troc sert pour échanger leurs chevaux, laines, cuirs, miel et produits laitiers comme les vins et produits métalliques de leurs voisins. Dans chaque cas, la pièce du Gondor est la principale monnaie des Éothraim. Les signes extérieurs de richesse se manifestent par les chevaux ou les bijoux, ainsi que les biens mobiles adaptés à la vie errante des Éothraim. Les hommes et les femmes portent leur trésor. Les broches en argent et en or, les bijoux en ambre et les rubis de l'Est sont courants et décorent les objets de la vie quotidienne. Les Seigneurs Cavaliers décorent leurs armes, leurs vêtements et leurs ustensiles de cuisine d'une façon élaborée.

Quand ils ont besoin d'argent, les Éothraim ont recours à des joutes où la chance ou le combat est requis. Les jeux, particulièrement les courses de chevaux, dominent les réunions des jours de fête. Cela leur sert uniquement à transférer leur richesse. Les Éothraim acquièrent leur butin soit en effectuant des raids pour capturer chevaux et troupeaux, soit en s'attaquant à des caravanes,soit en s'engageant comme mercenaires en temps de guerre.


Société :

La richesse intangible, cependant, est encore plus fondamentale même pour les Éothraim car elle sert de support à l'ordre social. Chaque homme a une valeur, qu'il soit Prince (Huithyn),chef (Thyn), guerrier (Cuirl), homme libre (Wuir) ou esclave(Niutan). C'est ce qu'ils appellent le prix de tête (wairprik). Plus grande est la somme, plus élevé est le rang de l'homme. Un homme libre a un prix de tête de un, tandis qu'un esclave vaut un douzième de cette somme. Un guerrier a une valeur de six, un Thyn de cent vingt. Celle d'un Huithyn est de douze mille. Quand un homme tue un autre homme sans droit, lui, sa famille ou ses serviteurs doivent payer le prix de tête. S'il n'est pas payé, le meurtrier est lui-même tué. Les meurtres prémédités, ou les meurtres rémunérés, sont les seules exceptions; ils entraînent l'exécution de tous les protagonistes. Le prix est payé en chevaux au tarif de deux chevaux pour une tête ou alors en bétail suivant un ratio de six pour un. L'or peut y être substitué, auquel cas douze pièces valent une tête (ou deux chevaux).


Ordre social :

Les esclaves sont rares comparativement aux sociétés Easterlings mais nombreux par rapport aux autres cultures des Hommes du Nord. Quiconque capturé à la guerre ou incapable de payer ses dettes devient un esclave. Cela inclut les criminels dont les obligations sont impayées. La famille d'un esclave devient elle aussi esclave, immédiatement après l'acquisition de ce statut, bien que les parents n'aient pas à encourir de telles punitions. Une fois que l'homme a travaillé à payer sa dette, lui et sa famille deviennent libres. Les esclaves de guerre, cependant ne peuvent travailler que pour libérer leur progéniture. Leurs enfants deviennent des hommes libres lorsque leurs parents sont morts. Les esclaves de guerre demeurent liés à vie à moins d'être renvoyés chez eux.

Les obligations et la stature d'un Seigneur-Cavalier sont basées sur son wairprik. Un homme jure fidélité à un seul individu de rang supérieur ou de wairprik supérieur et demande la loyauté d'un nombre d'hommes inférieurs égal à son propre wairprik. Par exemple, un guerrier commande à six hommes libres mais jure fidélité à un chef. Un chef jure fidélité à un grand-chef, qui se trouve à la tête de 20 guerriers, de cent vingt hommes libres et de 1444 esclaves maximum Quand un homme est dans le besoin, ses féaux sont dans l'obligation de l'aider; dans le même temps, un homme est responsable des châtiments et de la bonne conduite de ses féaux. Si un homme tombe sur le champ de bataille, ses féaux ont l'obligation de ramener sa tête ou de mourir en essayant.

Famille :

Les Éothraim sont un peuple patriarcal (la femme réside dans la famille de son mari) et ne reconnaissent les successions qu'à travers les mâles. Leurs groupes familiaux complexes sont fondés sur des familles étendues, que les inter-connexions directes ou par alliance lient toutes en groupes familiaux ou clans. Leurs traditions orales gardent de merveilleux souvenirs qui établissent la distinction entre les légers degrés de parentés et les relations éloignées fondées sur le sang.


Dernière édition par Etheliwen le Lun 19 Mar 2012, 03:04, édité 2 fois
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Message  Etheliwen Lun 19 Mar 2012, 00:45

Établissements et vie quotidienne :

Les Éothraim vivent dans des villages fortifiés (Rohirrique pluriel: « Buhran »; singulier: « Buhr ») pendant l'hiver ou les périodes de conflits. Ce sont des sites entourés de murs, habituellement sur des collines en terrasse, entourés d'un fossé et d'un mur en terre. À l'intérieur du mur, une série de longues maisons communes et individuelles (Rohirrique « Lainghudan ») entourent un hall de cérémonie (Rohirrique « Saicghuil »). Les longues maisons en pierre ou en bois ont un toit en chaume, percé d'un seul trou pour l'évacuation de la fumée. Bien que la plupart aient des greniers ou des dépendances de rangement, une seule salle constitue la norme. Les maisons communes, cependant, possèdent une chambre pour chaque famille nombreuse. Le foyer est un trou dans le sol au centre de chaque pièce et fournit la chaleur, la lumière, la compagnie et un moyen de cuisson.

Lorsqu'ils sont en campagne ou dans des endroits isolés, les Éothraim vivent dans des tentes. Ces tentes, une fois pliées, sont emportées avec d'autres biens domestiques sur des animaux de bât ou, si le cavalier est riche, sur un chariot. Les chariots sont tenus pour être très commodes mais leur utilisation est toutefois limitée par le terrain et leur manque de souplesse. Les ânesses et les mules sont les animaux de bât préférés mais les chevaux de traits sont aussi utilisés. La tente d'un Thyn est habituellement plantée juste au bas de l'à-pic d'une haute colline, sur le versant Sud pendant l'hiver et sur le versant Nord pendant l'été et en général abritée. La tribu dispose sa bannière sur un mât à côté de la porte du Thyn. Les totems du clan sont rangés de l'autre côté.

La maisonnée du Thyn comprend cinq à six tentes en tout et sert de point central à la vie du camp. Bien que les autres hommes plantent leur tentes comme ils le veulent (dans l'ordre d'arrivée au camp), aucun ne peut s'établir plus haut que le seigneur. Les tentes des Éothraim sont en partie ou entièrement en cuir; cependant, ils préfèrent une sorte de lin épais tissé par les habitants des villes de la Trouée Orientale quand la légèreté est une nécessité. Utilisée seulement comme un abri pour dormir par temps froid ou pluvieux, la tente contient généralement des provisions ou offre un refuge. Les Éothraim aiment dormir à la belle étoile, une coutume qui, croient-ils, évite les maladies. Bien que leur santé en profite, cela leur évite certainement de mauvaises surprises.


Cultes et cérémonies :

Quatre festivals ponctuent le rythme plaisant de la vie quotidienne. Au milieu de l'été et de l'hiver, ainsi qu'aux équinoxes, les Éothraim se rassemblent par tribus entières pour célébrer le changement de saison et l'accomplissement du travail. Les festins, les jeux et divers concours dominent ces événements. Ainsi s'accomplissent aussi les cultes. Les nuits des festivals sont réservées à la musique et à la danse. Les orgies sont à l'ordre de la soirée quand les cérémonies des Cultes du Cerf (Rohirrique « Ailgrakyn ») et de la Terre (Rohirrique « Uerdakyn ») font étinceler les esprits de la tribu.


Les hommes et les femmes :

Les Éothraim du Rhovanion aiment trois choses plus que toutes les autres au monde: les courses de chevaux, la chasse et la guerre. Les hommes estiment que les femmes sont la conséquence naturelle de leurs succès dans toutes ces disciplines mais la femme Éothraim peut difficilement être considérée comme bibelot docile. Elles aiment monter à cheval et bien qu'elles soient exemptées des dures charges de la guerre et des hasards de la garde des troupeaux de chevaux en échange d'autres tâches,elles sont les égales des hommes dans ces compétences. Elles courent et chassent ou chevauchent dans les collines pour le plaisir quand elles le désirent.

De plus, l'ancien idéal de l'héroïne guerrière ne s'est jamais perdue, comme les Easterlings le découvrirent avec consternation. Pendant les guerres du milieu du Troisième Âge, beaucoup de camps de Seigneurs Cavaliers sont défendus par des femmes qui combattent avec une grande audace et une joyeuse inconscience.


Éducation et enfants :

Même les enfants sont amenés à l'équitation et au combat. Très tôt, l'équitation leur est enseignée sur de petits chevaux et des poneys; garçons et filles commencent à s'entraîner à la chasse et à la survie dès l'âge de sept ans et apprennent les arts de la guerre dès quatorze ans. Il en est ainsi fait car autrement ils entraveraient les Eothraim au cours de leurs migrations saisonnières ou de leurs batailles avec leurs ennemis omniprésents.


Valeurs :

Les Éothraim placent l'honnêteté au-dessus de toutes les autres vertus. Leur intégrité est telle qu'ils ne volent jamais sauf au cours d'une campagne, en faisant par exemple un raid sur un troupeau. Les Seigneurs-Cavaliers ne cachent jamais leurs intentions, pas même aux étrangers, et ne s'accaparent jamais d'un bien trouvé sans propriétaire. Par contre, ils prennent les objets gardés, se divertissant du défi.

Ils sont honnêtes en paroles; leur franchise fait qu'ils accordent une grande valeur au silence. La politesse formelle, le tact et la diplomatie sont des arts et leurs chefs savent manier les ficelles de la conversation et de la persuasion; si ce n'est le cas, ils tombent vite en disgrâce.

Le courage est aussi apprécié des Éothraim qui, pensent-ils, est non seulement crucial à la guerre mais aussi à la chasse et la course. Ils constituent un peuple brave et valeureux qui se délecte dans les périls et les positions dangereuses, estimant que les situations épineuses sont des opportunités pour monter leur force intérieure. Bien qu'audacieux, ils ne sont jamais téméraires et ne perdent jamais leur sang-froid même au cœur de la bataille. Leurs chansons et histoires favorites racontent des exploits du corps et de l'esprit, accomplis ou tentés, et le triomphe des esprits intrépides.

Étrangement, les Eothraim ne connaissent que rarement la jalousie, bien qu'elle soit restée un des traits caractéristiques des Hommes du Nord. Les Seigneurs-Cavaliers ne convoitent jamais les amours des autres; ces fautes sont les signes révélateurs de la plus grande faiblesse, faiblesse non seulement spirituelle mais aussi physique. Un tel défaut est un péché dans une société ordonnée par des liens fondés sur la loyauté et la confiance.
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Message  Etheliwen Lun 19 Mar 2012, 00:46

Nourriture et boissons :

Le régime des Eothraim consiste essentiellement en du pain et de la viande. Des galettes de seigle ou des pains d'orge fournissent l'équilibre alimentaire et l'aspect quantitatif. Les œufs sont à peine connus mais les produits laitiers sont courants. Le lait de jument, le fromage de chèvre et le beurre salé sont des denrées très appréciées.

Le sucre est inconnu mais le penchant des Seigneurs Cavaliers pour les douceurs n'en existe pas moins. Quand ils le peuvent, ils utilisent les fruits. Les fraises et les airelles sont abondantes en saison, particulièrement dans les zones fraîches. Les pommes sauvages qui ont mûri vers la fin de l'été ne sont utilisées que pour gaver les cochons afin de les rôtir. Les noisettes sont collectées à l'automne, juste avant la migration vers les pâturages hivernaux, et sont cuites dans les cendres pour être mangées chaudes.

Mais pour l'essentiel, les Eothraim mangent de la viande - de nombreuses sortes de viande, la plupart du temps rôties. La volaille, le poisson et le gibier complètent un régime centré sur le mouton et le bœuf.

Les Seigneurs Cavaliers obtiennent le poivre et les feuilles de laurier en pillant les caravanes d'épices le long de la frontière Easterling. Bien sûr, le vin vient du Dorwinion. Les Eothraim l'adoucisse avec du miel et de la cannelle ou, pour en faire un cordial en hiver, le fortifie avec de l'hydromel béornide. Le sel n'est pas rare bien que la majeure partie soit importée. Il vient aussi du Dorwinion,par des convois de chariots envoyés pour le Festival du Milieu de l'Été. Les viandes en train de rôtir sont arrosées avec de l'eau salée, ce qui permet de les préserver, de les assaisonner et d'attendrir ce bœuf autrement coriace.


Archives et langages :

Les archives des Eothraim traitent des généalogies de leurs clans et de leurs chevaux et sont écrites soit en sindarin soit dans leur langue maternelle l'Eothrik. Ils préfèrent les histoires et généalogies orales (apprises par cœur) aux récits écrits, qu'ils regardent avec curiosité. La plupart des Hommes des Chevaux peuvent vous dire, sans y réfléchir un seul instant, tout ce que vous voulez savoir (ou plus encore) sur le lignage de n'importe quel cheval possédé.

La langue Eothrik est un riche langage des Homme du Nord,comprenant des mots d'emprunts, des concepts compliqués et une syntaxe complexe. Bien que le Westron et le Sindarin soient utilisés dans le commerce, I'Eothrik demeure la langue standard pour l'histoire des Eothraim et produit même une geste épique.
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Message  Etheliwen Lun 19 Mar 2012, 00:50

Art militaire :

Société à faible cohésion, les Éothraim ne produisent pas de grandes armées de campagne. Leurs forces résident dans les six grandes levées tribales (Rohirrique « Fairdan ») composées d'une superbe cavalerie lourde. Aucun autre cavalier ne les vaut en combat rapproché, à forces équivalentes. En dépit de leur faible nombre, les qualités remarquables des guerriers Eothraim leur assurent une relative sécurité le long de la vaste frontière Easterling jusqu'en 3A 1856.
Le Gondor engage des mercenaires Éothraim pour constituer la plupart de ses cavaleries lourde et moyenne. Ils servent d'éclaireurs et de troupes de choc dans l'armée du Royaume Méridional pendant plus d'un millier d'années.


Armement :

Les Eothraim de Rhovanion préfèrent la lance, l'épée large et l'arc composite, tout comme leurs descendants. Les lances et les arcs sont essentiels dans la chasse tout comme à la guerre et servent aux sports alors que les épées larges sont le symbole du lignage du guerrier et un signe de force dans tous les domaines. Les Seigneurs-Cavaliers placent les épées au-dessus de toute autre propriété personnelle, à l'exception des chevaux. Les épées sont le don de l'Homme, l'héritage des nombreux forgerons habiles Eothraim; la lance et l'arc sont les armes de Béma (Oromë).

Les lances des Eothraim sont de longs épieux de 1,80 m à 2,70 m et sont faites en hêtre ou en if bien durcis. Leur longueur dépend de la taille du cavalier et de la hauteur de son cheval. Les pointes sont en formes de feuille et faites d'un acier trempé solide, devenant ainsi des armes mortelles. Dotées de nervures en leur milieu, elles ne se brisent que rarement à l'impact. La plupart sont munies d'une garde circulaire ou en forme de croix, qui empêche l'arme de pénétrer de plus de vingt centimètres, augmentant ainsi la force de l'impact. Un coup bien calculé d'une lance de3 à 6 kilos porté par un cavalier en pleine charge pénètre toutes les armures à l'exception des armures de plates les plus solides et désarçonne tous les cavaliers à l'exception des plus résistants. De telles armes sont particulièrement mortelles contre les Easterlings aux armures légères.

En plus d'une poignée recouverte de tissu, les Seigneurs Cavaliers attachent une boucle en cuir solide à l'endroit où ils prennent la lance pour faciliter son transport et produire un meilleur effet lors de l'impact. Les Eothraim contrebalancent le fer de la lance par une boule de bronze, qu'ils utilisent comme un gourdin si le fer de la lance se brise dans le corps de l'ennemi. Bien que de tels incidents soient rares, certains guerriers emportent une ou deux lances de réserve quand ils partent en raid.

Les arcs et les flèches utilisés par les Eothraim sont en général fabriqués par d'autres, notamment par les citadins de la Trouée Orientale. Certaines variétés sont importées du Calenardhon. Néanmoins, ils fabriquent quelques arcs composites exceptionnels. Ils possèdent certainement les matériaux nécessaires : le bois d'osage, le bois d'oranger, les tendons de jarrets et les cornes noires des kines sauvages. Avec ces matériaux, ils produisent de courts arcs recourbés (de 1,20 à 1,40 m) employés au combat ou à la chasse. Leurs longs arcs spécialement étudiés pour la chasse ne sont que des instruments pour ce sport et ne sont pas utilisables pour tirer à cheval. Faits entièrement en bois, leur force de tension est faible, ce qui donne une grande précision mais une moins bonne pénétration. Les Eothraim sont de fins tireurs avec les deux sortes d'arcs et n'utilisent jamais de flèches empoisonnées, estimant qu'il s'agit d'une traîtrise.

Les épées des Seigneurs Cavaliers sont des armes tranchantes, lourdes et à la lame large. Des guerriers faibles ou non entraînés les trouvent peu maniables mais les grands Hommes du Nord apprécient leur puissance. A double tranchant et en général solide, elles sont les égales des meilleures armures et, bien que d'un maniement lent, elles peuvent facilement parer les coups portés par des armes plus faibles. Ces armes ne sont utilisées que pour la guerre; les Eothraim leur prodiguent les plus grands soins. Incrustées d'argent, beaucoup d'entre elles sont des œuvres d'art elles sont toujours bien entretenues et aiguisées comme des rasoirs.

Les javelots des Éothraim - qui sont de petits épieux lourds dont le manche est stabilisé par trois plumes rigides – possèdent une pointe en forme de feuille, un peu plus longue et plus large que celles des lances. Lancées avec une précision mortelle jusqu'à une distance de 30 m, elles inspirent le respect.


Stratégie :

La doctrine des Eothraim est basée sur des attaques brutales et rapides. La surprise est souvent essentielle car les Seigneurs-Cavaliers aiment utiliser d'audacieux assauts frontaux. De telles charges peuvent être coûteuses en face de la pléthore d'effectifs Easterlings munis d'armes de jet, dont nombre d'entre eux sont empoisonnés. Le moral des Eothraim, cependant, est si élevé qu'un Thyn peut demander à ses guerriers d'effectuer des actions au-delà des limites des soldats normaux. Avec l'avantage de la surprise, les Seigneur Cavaliers attaquent fréquemment et spontanément des caravanes parfois protégées par des forces beaucoup plus nombreuses qu'eux.
L'organisation des six Fairdan est simple. Chaque Faird tribal est divisée en quatre (par exemple les Padaruiks) à dix (par exemple les Ailgarthas) Chevauchées Claniques (Rohirrique « Eoruidan »). Ce sont des unités de 60 à 120 hommes commandées par un Thyn. Une Chevauchée Clanique est composée d'unités de 12 hommes nommées Twalfruidan (singulier « Twalfruid ») chacune commandée par un Chevalier (Rohirrique « Druig »). Une Twalfruid est divisée en deux Hafruid de 6 hommes avec, pour commandant de la seconde Hafruid, un Druig de rang inférieur ou de plus jeune âge.

[Histoire] Les Éothraim (1 à 1856 3A) Unitsb


Politique :

Chaque Thyn réunit son Conseil ou Parlement (Rohir « Thuithing ») pas moins d'une fois par mois. Less conseillers sont des hommes triés sur le volet (et occasionnellement des femmes) - des Thynas ou des hommes talentueux dans la bataille, l'élevage ou la chasse - et bien que la décision du Thyn soit définitive et sans appel, il y a toujours une période correcte de débats. Un bon Thyn ne désire pas que ses hommes ne comprennent pas ses décisions.

Le Thuithing est compétent pour tous les problèmes entre les Clans, tant à propos de la guerre que de la richesse. Il détermine la politique étrangère de la communauté, sert de haute-cour, d'état-major et d'arbitre des valeurs. Les questions de commerce et de culte passent aussi devant ces hommes et ces femmes, qui décident de la réponse par un processus d'analogies oratoires tout en restant à l'écoute des traditions.
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Message  Etheliwen Lun 19 Mar 2012, 00:51

Source : JRTM (Jeu de Rôle en Terre du Milieu), supplément "Les Cavaliers du Rohan"


Dernière édition par Etheliwen le Lun 19 Mar 2012, 18:29, édité 1 fois
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