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CR [Campagne à Travers Dun]

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Message  Silfried Dim 09 Oct 2011, 20:33

Le départ

C'était le grand jour, celui du départ. Les membres du petit groupe avaient été soigneusement choisis et chacun d'eux se préparait rapidement à prendre la route de la trouée du Rohan.
Ils ne se chargèrent que peu pour faciliter le voyage: quelques vêtements, armes, des vivres pour quelques jours jusqu'à un prochain ravitaillement ou une prochaine chasse.
Vint le moment des adieux. Celiwyn, Ceoniswith, Ealwene, Lyanewen, Silfried et Ekhenor prirent le temps de parler avec chaque Eorling pour les rassurer, leur dire qu'ils seraient vite de retour et que tout irait bien.
Certains membres choisis étaient absents mais auraient l'occasion de rejoindre la troupe en chemin: Flitch, Demelros, Edwilen et Mereagar. Le thane aurait surement aussi l'occasion de se joindre au voyage.

Après avoir quittés Fondcombe, ils discutèrent longuement en chemin de l'itinéraire à prendre pour atteindre Dun. Silfried avait déjà son idée sur la question. Endryamir de la compagnie grise lui avait donné les indications nécessaires et lui avait assuré que les rôdeurs les aideraient à traverser l'Enedwaith.
Sans encombres, ils traversèrent l'Eregion et atteignirent Echad Dagoras où, comme prévu, les Dunedain les accueillirent pour la nuit.

Le constat pour la suite du voyage était simple, il leur fallait traverser un pays qui faisait la guerre au leur depuis toujours. Un petit groupe de Rohirrim ne pouvait espérer passer par la force et sans encombres. Afin de poursuivre leur route et de renforcer les chances d'atteindre l'objectif, il fut décidé qu'ils se feraient passer pour une troupe de mercenaires venus du nord.
La traversée de l'Enedwaith

C'est très tôt dans la matinée qu'un rodeur vint reveiller Silfried. Il était formel, une troupe de dunéens était arrivée dans la nuit et avait monté un camp de fortune non loin d'Echad Dagoras. C'était rare de les voir si loin au nord depuis quelques temps. Aussi Silfried sollicita le groupe en vue d'aller jeter un oeil et si possible d'éradiquer la menace.

Sur place, une douzaine de dunéens avaient monté des tentes, amenés des vivres et du ravitaillement et gardaient l'entrée d'une grotte. Les Rohirrim décimèrent leur ennemis rapidement et pénétrèrent dans la grotte où ils se retrouvèrent nez à nez avec un homme d'Angmar, prêt à en découdre. Une fois que Celiwyn eut explosé la figure de ce dernier à coups de boucliers, ils trouvèrent sur lui un mystèrieux parchemin qu'ils s'empressèrent d'aller faire déchiffrer auprès des Dunedain.

La révélation fut rude, Angmar souhaitait traiter avec Dun en leur fournissant une arme puissante. Leur dessein était d'occuper au maximum le Rohan le temps que le Mordor en termine avec le Gondor.
Il n'y avait pas une minute à perdre, Celiwyn partie à toute allure porter la nouvelle aux Eorlingas restés en arrière pendant que le groupe continuait son avancée.

Le lendemain, le groupe put atteindre Lhanoch, profitant déjà de leurs nouvelles identités. Grâce à un petit groupe de rodeurs, l'entrée et un ravitaillement leur fut permis.
Sur place ils décidèrent de l'itinéraire final pour atteindre la frontière de Dun et deux choix s'offraient à eux: La traversée de triste bois vers la plaine de Trum Dreng ou la grande route, plus rapide, mais qui les mènerait à la vallée des os, un endroit maudit d'après les rodeurs. Bien que peu convaincus par ces histoires à dormir debout, le groupe décida de s'en remettre aux conseils des rodeurs en suivant la rivière à travers les bois.

L'ambiance au sein du groupe était toujours bonne, tous étaient confiants et impatients de rejoindre leurs compatriotes mais chacun avait conscience que les jours à venir allaient être très pénible. Et cette pensée devint encore plus forte lorsqu'ils entrèrent à Dun et tombèrent sur le village de Lhan tarren.


Dernière édition par Silfried le Dim 09 Oct 2011, 20:34, édité 1 fois
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Message  Silfried Dim 09 Oct 2011, 20:34

Lhan Tarren

(à venir..)
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Message  Ceoniswith Ven 21 Oct 2011, 14:39

Lhan Tarren:

Cette fois ils avaient franchi la frontière, les membres de l'Eored envoyés en mission étaient en territoire ennemi. Tous avaient clairement ceci à l'esprit lorsque les fières montures, privées de toutes marques reconnaissables de leur provenance, s'arrêtèrent devant l'entrée du premier village. La tension était palpable et même sous couvert de leurs rôles de mercenaires inventés pour l'occasion nul ne pouvait deviner quel accueil leur serait fait.

Mereagar était le seul du petit groupe à parler le dunéen. Quand on connaissait son histoire on devinait combien il était difficile pour lui de s'avancer vers ces hommes pour discuter avec eux et obtenir le droit de séjourner quelques temps ici. Pendant que les autres écoutaient en vain ces sonorités inconnues et indéchiffrables pour eux, le rohir menait d'âpres négociations auprès du chef qui ne voyait pas d'un bon œil la présence d'étrangers armés. Ce dernier finit par accepter aux conditions que les combattants s'installent en dehors du village et s'acquittent d'une tâche pour eux. Ils expliquèrent que nombre des leurs avaient été capturé et étaient retenus dans un camp de la main blanche. Ces gens avaient refusé de s'allier à l'Isengard et l'avaient ainsi payé. Ils attendaient que la petite troupe accompagnée de quelques villageois se rendent sur place pour libérer les leurs. En outre la dernière condition imposée stipulait que Mereagar devait rester prisonnier d'eux, une sorte d'otage garant de leur propre sécurité. Les fiers cavaliers n'accueillirent pas très bien la nouvelle, cependant ils n'avaient pas les moyens d'imposer leur volonté en ces lieux. Aussi ils laissèrent leur compagnon et établirent leur camp juste à côté des maisons de Lhan Tarren pour pouvoir surveiller qu'on ne lui fasse aucun mal.

Dès le lendemain, chacun se préparait aux combats à venir avec toujours cette inquiétude, ce malaise qui pesait sur eux. Les soldats faisaient de leur mieux pour incarner leur personnage et protéger leur véritable nationalité. On sentait bien que ce petit jeu déplaisait à certains plus qu'à d'autres, chacun y mettait tout de même de la bonne volonté puisqu'il s'agissait de la survie de tous. Silfried, rebaptisé Griffith pour l'occasion, chargea Celiwyn d'aller négocier la libération de leur frère de lance dont l'aide ne serait pas de trop pendant l'attaque programmée. La Heah Cairl finit par faire céder le chef qui fit venir quelques hommes à lui pour leur prêter main forte. Ce n'étaient pas des soldats, juste des villageois aspirants à vivre en paix, quelques uns semblaient légèrement plus aguerris que d'autres mais ils ne seraient sans doute pas d'un grand secours une fois l'affrontement lancé. Alors que le camp ennemi était en vue, une stratégie fut mise au point par les rohirrim qui décidèrent d'attaquer par la gauche après avoir chargé les dunéens, grâce à un Mereagar qui jouait toujours les interprètes, de faire une diversion. Ils étaient censés tirer à l'aide de flèches enflammées afin d'attirer l'attention des soldats adverses. Les archers n'étaient évidemment pas entrainés à pareille manœuvre et durent s'y prendre à deux fois au moins pour parvenir à toucher leurs cibles. Profitant du tumulte ainsi créé, les membres de l'Eored se faufilèrent dans le camp et s'opposèrent vaillamment à ceux qui leurs barraient la route. Quelle ne fut pas leur surprise en constatant que les prisonniers étaient en fait des enfants terrifiés. Les pauvres petits étaient si apeurés qu'il était difficile de les faire fuir le danger, ils craignaient autant leurs sauveurs que ceux qui les avaient enfermé. Certains étaient très jeunes et s'agrippèrent aux jambes de quelques cavaliers. Ceoniswith et son fiancé se virent confier les captifs afin de les conduire hors du camp. Pendant ce temps le reste de leurs compagnons allèrent explorer une grotte étrangement bien gardée où ils affrontèrent le chef du camp. Il s'agissait d'un semi-orque et sur son cadavre Celiwyn trouva une chaine au bout de laquelle était suspendue une clef. En patientant à l'extérieur, les deux rohirrim et leurs protégés s'inquiétaient, les gardes n'allaient pas tarder à se rendre compte de la supercherie et à rappliquer. L'attente du reste de leurs frères leur parut bien longue jusqu'à ce qu'enfin ils les voient arriver poursuivi par leurs assaillants.

Une grosse explosion retentit, un des archers avait tiré par inadvertance sur un tonneau plein d'une étrange poudre noire. Tous filèrent vers le village, les poursuivants ne les suivirent pas bien loin sans doute trop occupés à réparer les dégâts causés et à compter les pertes. Le petit détachement fut accueilli en héros accompagné des quelques enfants qu'ils avaient ramené. La scène de retrouvailles entre les parents et leur progéniture fut très émouvante. Le peuple ennemi prenait soudain un visage plus humain et les guerriers arrivés au Pays de Dûn avec ce goût de vengeance, de haine sur les lèvres étaient un peu ébranlés dans leur volonté de semer derrière eux le feu, le sang. Forts de leur succès, les rohirrim virent le comportement de leurs hôtes changer et devenir un peu plus amical. Le chef leur remit une carte du pays et quelques informations précieuses comme il s'y était engagé. Le groupe de pseudo mercenaires décida vu les circonstances de ne pas s'attarder et de prendre la route à l'aube. Une discussion s'ouvrit au sujet de leur prochaine destination. La ville la plus importante était Galtrev pourtant il apparut plus sage de ne pas s'y rendre de suite. La cité était en effet sous l'emprise de la Main Blanche. Les exilés optèrent donc pour un petit hameau marchand du nom d'Avardin. La clef trouvée fut donnée à l'Otherane.



Avardin :

Partis à l'aube les éclaireurs du Rohan chevauchèrent jusqu'à la petite ville marchande. Ils y furent mal reçus par des gardes armés qui refusèrent de les laisser entrer. Mereagar parlementa longuement sans succès. Les dunéens semblaient se moquer des étrangers devant eux ne voulant pas les prendre au sérieux. L'un d'eux lâcha que pour prouver leur valeur ils n'avaient qu'à leur rapporter la tête du colosse ouargue qui sévissait dans les collines un peu plus loin et s'en prenait à leurs troupeaux. Un peu agacés par le comportement de ces citadins, le petit groupe se mit à la recherche de la bête. Ils débusquèrent l'antre des canidés et en massacrèrent quelques uns de taille plutôt moyenne jusqu'à entrevoir enfin l'immense créature aux crocs acérés. Évitant les coups de griffes, de gueule avec dextérité, ils luttèrent pour venir à bout de la bête. Une fois qu'elle fut terrassée le Cairl lui trancha la tête pour la rapporter comme un trophée en preuve de leur exploit. Les hommes de Dun furent ébahis de les voir revenir ainsi et les autorisèrent à accéder au village en exigeant par contre qu'ils se baladent sans armes. Ils n'allèrent pas jusqu'à les fouiller et certains dissimulèrent ainsi dague ou poignard.

Quelques jours passèrent sans animation autre que les allées et venues des marchands, des quidams en recherche de bonnes affaires. Le petit groupe devait supporter la méfiance de la population locale. Leurs faits et gestes étaient surveillés. Le climat était pesant et le moindre faux pas pourrait leur être fatal. Un beau jour alors que l'après-midi touchait à sa fin, on vint les chercher pour les conduire devant de hautes palissades. Depuis qu'ils étaient là ils avaient remarqué cet endroit qui attirait les foules et était des plus bruyants sans parvenir à découvrir ce qui s'y déroulait puisqu'on ne les laissait pas en approcher. On leur remit leurs armes et ce n'est que quand ils descendirent dans l'arène en sentant peser sur eux les regards de la foule qu'ils comprirent ce qu'on attendait d'eux. Ils devaient une fois de plus démontrer leur adresse en se livrant au combat. Ils tinrent tête à une première vague d'adversaires, les champions du pays de Dûn. Le combat fut rude et violent mais n'était rien comparé à ce qui les attendait encore. Les frères d'armes rivalisaient de courage et d'endurance pour contrer les assauts de leurs opposants. Leurs rivaux étaient toujours plus forts et plus imposants, les attaques précédentes les affaiblissaient à mesure. Ils se défendaient pour leur survie et c'est cette rage qui les portait. Ils gagnaient progressivement le respect des spectateurs qui à leur entrée les avaient hué, raillé. A présent c'était eux que l'assemblée acclamait, encourageait et même sans comprendre leur langue les rohirrim le sentaient. Quand enfin le combat fut déclaré fini, les valeureux étaient épuisés, les corps meurtris par les coups. Les regards avaient changé à jamais autour et la foule était en liesse tandis qu'ils ne songeaient qu'à panser leurs blessures.

Silfried leur octroya à tous quelques jours pour se remettre de leurs maux et leur fatigue. Ealwene et Lyanewen se chargèrent des soins. Le climat autour des membres de l'Eored était plus serein. Partout ils croisaient des habitants qui posaient sur eux des regards admiratifs. Si bien qu'un beau matin, rassemblés comme à leur habitude leur Otherane leur annonça que leur démonstration leur avait ouvert les portes de Galtrev. On les envoyait pour prêter main forte aux semi-orques de la main blanche qui contrôlait la cité. Ils entendirent tandis qu'ils discutaient une pauvre Celiwyn cachée dans les buissons les appeler discrètement. Elle leur expliqua qu'un habitant s'était mis en tête de l'épouser pour qu'elle lui donne des enfants grands et forts. Ce plan n'était évidemment pas du goût de la fière fille du Rohan qui n'eut pas à insister longtemps pour que ses compagnons acceptent de se remettre en route en essayant de ne pas attirer l'attention sur eux. L'homme qui se voyait déjà uni à la demoiselle intercepta les soldats alors qu'ils récupéraient leur monture. A la question de savoir où était celle qu'il avait décrété comme étant sa promise il n'obtint pour seule réponse d'un Mereagar visiblement pas d'humeur qu'un violent coup de bouclier sur la tête. Ainsi la petite troupe dut s'enfuir sous les jets de pierres des villageois.
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Message  Ceoniswith Ven 21 Oct 2011, 14:49

Galtrev :

Les exilés suivirent la route pavée qui serpentait vers Galtrev. La porte était gardée de nouveau et un semi orque qui portait sur lui la marque de la Main Blanche les interpela. Ils lui expliquèrent qu'ils étaient des mercenaires, les champions d'Avardin qui les avait envoyé ici. Ricanant, l'être au sang mêlé leur répliqua que les appréciations d'un village paysan ne signifiaient rien ici. Il les laissa néanmoins entrer car ils avaient besoin d'hommes à la Faille de Wulf. Ils feraient partie d'un prochain convoi militaire. Faisant profil bas, les « mercenaires » infiltrèrent donc la ville fortifiée en espérant bien apprendre le plus d'informations possibles sur les plans ennemis et pourquoi pas en contrecarrer quelques uns malgré le danger.

Après deux jours passés à fureter et à tendre l'oreille, les cavaliers découvrirent que les chefs ici projetaient de s'allier avec des gobelins dresseurs de ouargues s'étant établis non loin de la cité. Ils avaient également remarqué que les Dunéens travaillaient comme des esclaves pour eux, ce qui n'était pas du goût de tout le monde. Chez la population locale on sentait la grogne monter lentement. Il suffirait de peu de choses pour mettre le feu aux poudres. Ainsi pour aider à accélérer le processus, les rohirrim décidèrent de faire d'une pierre deux coups. Ils anéantiraient la menace gobeline en faisant croire à une attaque des hommes de ce pays. Ils récupérèrent discrètement des armes locales, des fanions et autres preuves visant à confondre ceux qu'ils voulaient incriminer. Puis sous couvert de la nuit ils se faufilèrent hors de la ville. Ils cherchèrent le camp gobelin et combattirent ces créatures ainsi que les bêtes captives. Leur intrusion remarquée donna l'alerte et les frères d'armes furent attaqués par leur chef chevauchant un gros ouargue. La lutte fut rude et Silfried fut blessé à l'œil. Après avoir savamment semé les objets dunéens sur place, ils filèrent et regagnèrent Galtrev discrètement. L'Otherane fut soigné mais il était difficile de prédire s'il avait perdu l'usage de son œil ou si la blessure était bénigne.

Il ne fallut pas longtemps aux membres de l'Eored pour constater que leur manœuvre avait fonctionné. Les tensions étaient on ne peut plus visibles entre les citadins et la Main Blanche. Beaucoup commençaient à se révolter contre les ordres et le payaient cher. Cependant les cavaliers de Theodred n'auraient pas le temps d'assister à la rébellion. Un des gardes avait informé Silfried, dont finalement la blessure n'était que superficielle, que lui et ses hommes feraient partie du prochain convoi pour la Faille. Il fit passer la nouvelle aux autres, tous savaient qu'une fois là-bas il leur serait impossible d'échapper à la vigilance de leurs ennemis pour s'enfuir. Il leur faudrait donc partir au plus vite. Malgré tout ils ne comptaient pas partir en catimini, laissant derrière eux des armes de guerre, des provisions... Leur départ serait un coup d'éclat. Chacun se faufila dans les rues de la ville pour mieux repérer la configuration des lieux et l'emplacement des gardes. Ils notèrent ce qui pourrait leur être utile puis regroupés décidèrent d'un plan. Ceoniswith et Celiwyn se chargeraient chacune de leur côté de la distraction en effrayant les chevaux que les hommes seraient obligés de courser puisqu'ils en auraient besoin pour gagner le camp de la Faille. Profitant de cette baisse de vigilance, Lyanewen et Ealwene iraient dérober des tonneaux de l'étrange poudre noire qu'elles placeraient près des catapultes et autres trébuchets. Ils espéraient une belle explosion. Ainsi chacun occupa son poste, les choses ne se déroulèrent pas tout à fait comme prévu et certains combats ne purent être évités. Au moins le projet fut mis en œuvre et une fois leur tâche accomplie, les rohirrim se rassemblèrent autour de leur Otherane qui avait réuni les chevaux et leurs affaires. Seule la Fouine était restée en arrière pour tirer une flèche enflammée sur les tonneaux. Blessée et fatiguée par la course, les combats, sa dextérité en était diminuée néanmoins elle parvint à toucher sa cible au second tir. L'explosion alerta les gardes qui accoururent et pourchassèrent la brave rohiril épuisée qui avançait avec peine. Ses compagnons vinrent au devant d'elle et Silfried aidé de sa femme la fit grimper sur sa selle. Tous partirent au grand galop, entendant les projectiles siffler à leurs oreilles. Le détachement de l'Eored mit le plus de distance possible entre eux et leurs poursuivants. Ils s'arrêtèrent ensuite pour reprendre leur souffle et laisser les montures se reposer un peu. Ealwene fut soigné tandis que les autres montaient un petit bivouac pour la nuit. La prochaine étape serait de rallier les camps rohirrim, cette fois ils touchaient enfin au but. Ils n'avaient plus à cacher ni leur réelle identité ni leur fierté d'appartenir aux Hommes de la Marche.

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Camps des Rohirrim :


Après une bonne nuit de sommeil, les exilés se réveillèrent tous impatients d'enfin rejoindre les leurs. Ils redécouvraient la joie d'entendre prononcer leurs prénoms, de se balader à visage découvert. Pourtant ce plaisir ne serait que de courte durée pour certains. Silfried évoqua le sujet épineux de l'accueil qui serait fait aux femmes soldats. Personne n'ignorait qu'une rohiril portant une lame ne serait pas bien vu dans les rangs des fiers cavaliers de Theodred. Elles ne se feraient pas acceptées si facilement. En somme il leur proposa de dissimuler encore qui elles étaient vraiment, de se faire passer pour des hommes afin de pouvoir combattre. La seule autre option était d'arriver sans fards devant les autres Eoreds en présageant qu'on leur dirait gentiment de rentrer faire la cuisine chez elle. Certaines rageaient d'avoir fait tant d'efforts, d'avoir combattu sans faiblir jamais et de s'être entrainées souvent plus durement que les hommes pour devoir encore faire leurs preuves ici. Il ne faisait aucun doute que si on perçait leur secret on les chasserait. Les jeunes femmes s'étaient préparées pour la plupart à ce qui allait suivre alors non sans pester elles allèrent se changer, dissimulant leurs courbes toutes féminines sous des bandages et de lourdes armures, leurs visages aux traits fins sous de gros casques. Elles se choisirent un nouveau nom, souvent celui de leurs pères. Demelros venait de les retrouver, mis sur leur piste par la pagaille qu'ils avaient semé à Galtrev. Tous ensemble ils se mirent en route vers le nord, se rapprochant de leur patrie.

L'émotion était intense quand de loin ils virent flotter les étendards portant l'emblème du Rohan. Ils se sentaient presque de retour chez eux en entrant dans le camp où se trouvaient rassemblées d'autres Eoreds. Partout autour d'eux des soldat affairés, des tentes aux couleurs de leur pays, de braves montures aux selleries reconnaissables. Et si proche le Gué de L'Isen avec sur l'autre rive le passage qui les reconduirait à la maison, auprès de leurs familles, de leurs amis, leurs fermes, chez eux. Cela semblait si proche et cependant ils ne pouvaient pas encore franchir la mince distance qui les séparait de cette terre si chère, celle qui les avait presque tous vu naître et où tous souhaitaient mourir.

Bien vite on les envoya vers le camp de Grimbold. L'effervescence était à son paroxysme là-bas et on leur expliqua que le camp de Guérivière avait été attaqué et pris par des Dunéens. Beaucoup de frères y étaient toujours, blessés. Il fallait reprendre ce point stratégique. L'Otherane en profita pour demander si son père était dans les parages, il n'obtint aucun élément de réponse. Les hommes de Silfried se joignirent donc aux autres détachements pour partir reconquérir la position sur la colline. Ils s'opposèrent courageusement à leurs adversaires. Les lames s'entrechoquaient, les corps jonchaient le sol. La plupart des soldats exilés voyaient la guerre pour la première fois et ce spectacle marquerait chacun des esprits à jamais. Une fois la menace repoussée et leurs bannières flottant de nouveau au sommet, ils aidèrent les blessés. Les cris déchirants, la douleur, les ruisseaux de sang souillant l'herbe verte, voilà ce qu'ils voyaient partout où ils tournaient la tête. Tout le monde essayait de se rendre utile, affrontant ces horreurs du mieux qu'il le pouvait. Pour certains cœurs plus sensibles ce fut une rude épreuve. A peine rentré au camp de Grimbold, le fils Theodlingas alla s'enquérir de ce qu'il était advenu de Eowield. Il finir par apprendre qu'accompagné de deux hommes le rohir avait été envoyé en éclaireur du côté d'Isengard. Il n'était pas revenu. L'Otherane décida donc de partir dès le lendemain à sa recherche. Voyant son agitation, Celiwyn et Lyanewen insistèrent pour qu'il n'y aille pas seul.

Au moment de partir pendant qu'il préparait son cheval la Heah cairl et sa filleule insistèrent pour l'accompagner. Un rohir du nom de Sevyrid, qui n'était autre que le cousin de Sarvalt, se joignit à eux. Lyanewen dut les regarder partir le cœur lourd. Les quatre compagnons chevauchèrent jusqu'à apercevoir la tour. La vision qui s'offrit à eux les surprit autant qu'elle les oppressa. Les arbres avaient été décimé, tout était gris, sombre. Semi-orques et Ourouks rôdaient partout autour d'eux. Nul ne comprenait comment un endroit autrefois si beau, si vert et fleuri, si paisible pouvait ainsi avoir dépéri. Les chevaux étaient nerveux, refusant presque d'avancer. Les rohirrim abandonnèrent donc leurs montures pour poursuivre à pieds. Progressant un peu ils tombèrent sur un petit campement. S'adressant à leur compatriote, Silfried demanda s'il avait vu passer son père. Il se vit répondre qu'il l'avait croisé quelques jours auparavant et que les éclaireurs ne revenaient jamais de leurs excursions dans les alentours. Qu'il ne fallait pas se donner la peine de le chercher. Celiwyn l'interrogea pour savoir ce qui était arrivé à Isengard. L'homme en armure répliqua que Saroumane prétendait avoir pris ces mesures par protection, soignant le mal par le mal et que le Rohan ne devait pas s'en inquiéter. Ces paroles étaient loin de rassurer les présents. Nul ne se sentait en territoire ami ici. Sans plus s'attarder, le quatuor se remit en route. Il avança à travers les buissons épineux, les arbres déracinés et morts, combattant les chevaucheurs ouargues et autres ennemis qui leurs tombaient dessus. Profitant d'un promontoire rocheux, Celiwyn entrevit au loin deux ourouks s'acharnant sur quelque chose. Ils fondirent sur leurs ennemis qui assénaient des coups à un pauvre équidé gisant sur le sol. Lorsque les créatures malfaisantes tombèrent sous leurs lames, leurs yeux se posèrent sur un cadavre de rohir un peu plus loin. La longue chevelure grisonnante couvrait le dos de l'homme qui avait le visage tourné vers la terre. L'Otherane s'assombrit, ses sœurs de lances devinèrent qu'il avait finalement retrouvé son père. Après s'en être assuré, ses prunelles trahissant son chagrin, sa colère, il récupéra les armes de famille et prit la dépouille de son père pour lui donner une sépulture décente loin d'ici. Les trois autres l'escortèrent le cœur en deuil d'un valeureux soldat qu'ils n'avaient que peu ou pas connu. Le funeste petit groupe regagna le camp de Grimbold sans un mot, les regards et les gestes suffisaient pour témoigner à leur frère de leur soutien et de leur peine partagée. Sur place les hommes saluèrent le militaire sans vie avec le respect qu'il méritait. Les rohirrim laissèrent Silfried et son épouse pleurer leur mort en leur offrant un peu d'intimité.
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